Les acheteurs britanniques à l’assaut de l’immobilier français
Rencontre avec Graham Downie, directeur général de Leggett Immobilier.
Quelles sont les tendances actuelles du marché ?
Graham Downie : « Selon l’observatoire BNP Paribas International Buyers, l’immobilier français retrouve grâce aux yeux de la clientèle internationale, britannique en tête. L’organisme note une reprise de 1,5% des transactions passées par des étrangers l’an dernier. Il s’agit d’une bonne performance après le repli constaté entre 2012 et 2013. L’étude souligne la présence des acquéreurs britanniques qui avec un nombre de transactions en augmentation de 33% représentent la plus forte demande internationale en France. Leggett Immobilier confirme cette tendance. Nous avons enregistré une augmentation de 40% des ventes aux acheteurs britanniques sur les 6 premiers mois de l’année 2015. Il s’agit à mon avis de la confluence de plusieurs facteurs : les prix bas, un euro faible avec pour bonus des taux d’intérêt ultra compétitifs…et la reprise économique au Royaume-Uni. La configuration est idéale et ne se présente pas souvent. Tandis que les acheteurs anglais ouvrent la voie, nous avons aussi pu constater une nette augmentation des acheteurs venus des Etats-Unis, d’Asie et d’Australie. »
Quelles sont les caractéristiques de ces acheteurs ?
Graham Downie : « L’étude de BNP Paribas atteste que la dépense moyenne des acheteurs internationaux est de 315 000 euros, la dépense moyenne des acheteurs américains s’élève à 615 000 euros. Il est clair que les Américains apprécient particulièrement les propriétés historiques que nous pouvons leur proposer en France. »
Quelles sont les régions de prédilection ?
Graham Downie : « Nos ventes confirment la tendance à privilégier Paris, les régions PACA et Rhône-Alpes. Une fois de plus, l’étude de BNP Paribas reflète les demandes que nous avons sur le terrain. Les régions « en vogue » telles Paris, PACA et Rhône-Alpes connaissent une augmentation d’environ 30% d’acheteurs britanniques. Cependant nous constatons que d’autres régions ont connu un engouement encore plus fort. C’est le cas de la Bretagne avec une augmentation de 70% des ventes aux acheteurs britanniques et des régions Poitou-Charentes et Languedoc-Roussillon qui font l’objet d’une énorme demande de la part des acheteurs d’outre-Manche. »
Comment envisagez-vous l’avenir de ce marché ?
Graham Downie : « Cela fait un certain temps maintenant que nous remarquons chez Leggett Immobilier que nos clients britanniques, déjà installés en France, achètent de nouveau une propriété, le plus souvent juste dans le village d’à côté. On a ainsi pu comptabiliser l’an dernier, parmi les transactions avec les acheteurs britanniques, 4355 passées avec des non résidents et 2405 avec des résidents. Quel meilleur signe trouver pour témoigner du fait que la majorité de ces expatriés installés en France s’y sentent à l’aise et comptent bien y rester longtemps ? »