Leggett au palmarès des champions !
Leggett Immobilier s’inscrit au palmarès des champions de la croissance publié en février par les Echos*. Une honorable 173ème place parmi les 500 surdouées des entreprises françaises qui travaillent dans des domaines aussi divers que l’ingénierie informatique, la vente en ligne, le marché des seniors, du bien être ou encore la communication digitale… Interview de Trevor Leggett, président fondateur de Leggett Immobilier.
Votre entreprise a enregistré un taux de croissance de 190,1% sur 3 ans, de 2012 à 2015, avec une croissance annuelle moyenne de 44,07 %, dans le même temps vous avez plus que doublé le nombre de vos salariés et triplé le nombre de vos agents commerciaux. Comment expliquez-vous un tel succès ?
Trevor Leggett : Une partie de notre réussite tient à notre format hybride, entre l’agence immobilière traditionnelle et le réseau de mandataires. Les mandataires ont peu de salariés. Chez Leggett tous les services juridiques, les mandats, la formation… sont centralisés en Dordogne. Nos bureaux emploient 50 salariés qui travaillent en relation avec les agents commerciaux répartis partout en France. Le rapport est de 1,2 salarié pour 10 agents commerciaux. C’est ce qui fait notre différence. On travaille comme une agence traditionnelle et en même temps avec des agents indépendants. On a ces deux atouts.
Un autre volet tient à nos capacités d’innovation : visites virtuelles à 360° des propriétés, visites aériennes, applis pour tablettes et smartphones, géolocalisation… Nous travaillons en interne avec un pôle « technologies de l’information » de 10 informaticiens.
Innover, prendre des risques, ce n’est paraît-il, pas le point fort des entreprises françaises qui se disent aussi gênées par une fiscalité pénalisante. Qu’en pensez-vous ?
T.L : La fiscalité n’est pas une excuse, il faut « faire avec ». Evidemment ce n’est pas idéal. En même temps, si tout le monde baisse les bras, il y a moins de concurrents… Il ne faut pas être défaitiste ! La France compte 1 million d’entreprises de moins que la Grande Bretagne. Ici, le statut d’autoentrepreneur a des avantages pour les entreprises comme la nôtre qui travaille avec des agents indépendants et des sous-traitants, des consultants qui ont ce statut.
En général, les entreprises qui progressent ont une manière de fonctionner, une culture d’entreprise différente des autres. Quelle est la vôtre ?
T.L : C’est une culture anglo-saxonne, très ouverte d’esprit, plus flexible, plus souple. Si quelqu’un doit aller chercher ses enfants à l’école ou veut travailler 4 jours dans la semaine, c’est possible. Nous sommes installés dans un coin paumé, aux confins de la Dordogne et de la Charente pour trouver le pôle de talents dont nous avons besoin il est nécessaire d’avoir une entreprise dans laquelle les gens veulent venir. Il faut que tout le monde se sente bien. Nous sommes à la campagne. C’est un autre mode de vie. Quand on va au travail on rencontre seulement 2 ou 3 voitures. Nous n’avons jamais eu de problème pour le recrutement. Les avantages sont nombreux, des locaux agréables, de l’espace… Et pour les entreprises des avantages fiscaux en zone de revitalisation rurale qui ne sont pas négligeables et même des diminutions de charges sociales pour celles qui ont moins de 10 salariés. On peut réussir en milieu rural.
On dit aussi que les entreprises françaises restent « frileuses » en matière de recrutement. Quelle est votre politique ?
T.L : C’est simple : pas de recrutement, pas d’entreprise. On ne peut pas faire le travail seul. Il ne faut pas avoir peur de recruter du personnel, de faire des contrats. Notre politique est de permettre une évolution vers le haut. Nous avons des salariés qui sont avec nous depuis le début (1997 ndlr). Certains ont démarré au bas de l’échelle et sont maintenant aux postes de direction. Nous avons un turn over très faible. Nos équipes sont franco-anglaises. Une gérante française, Karine Charriaud, s’occupe de la gestion de l’entreprise et des ressources humaines et une équipe de 4 directeurs forment de très solides piliers sur lesquels s’adossent 60 coaches responsables de 2 à 8 agents chacun, sur le terrain.
Quels sont vos points forts ?
T.L : En fait dès le début nous n’avions pas le choix, nous ne pouvions pas compter sur le passage. Il fallait absolument développer Internet, en avoir la maîtrise pour aller chercher les clients aux 4 coins de la planète. Nous avons un service très performant dans ce domaine. C’est le plus important aujourd’hui. Nous sommes passés aux mandats électroniques, e-mandats, économiques en temps et en papier. Actuellement ils représentent 60% de nos mandats (5% il y a 2 ans). Enfin, nous avons une grande expérience des transactions à l’international. Notre centre d’appels communique en 5 langues : français, anglais, allemand, italien, espagnol… Et, dans nos équipes d’agents commerciaux on retrouve quasiment toutes les langues : russe, hollandaise, portugaise, lettonne…
Quel est votre état d’esprit et quelles sont vos ambitions pour 2017 ?
T.L : Hé bien nous démarrons cette année avec d’excellentes nouvelles. En particulier nous avons enregistré de très bons chiffres : en janvier, le nombre des visiteurs de notre site français a augmenté de 91% (+ 38% pour le site anglophone) par rapport au mois de janvier 2016. Notre ambition : améliorer encore la qualité des formations que nous réalisons en interne et améliorer toujours les services que nous apportons à nos clients. Notre objectif est d’atteindre le nombre de 700 agents cette année (actuellement ils sont environ 500). Des recrutements en région sont régulièrement organisés. Si vous êtes intéressés et si vous avez une bonne maîtrise de l’anglais, rendez-vous sur le site www.leggett-immo.com pour en savoir davantage…
*En collaboration avec Statista, les Echos supplément week-end des 3 et 4 février 2017.